mardi 18 juin 2024

18 juin La vielle ville de Tallinn

Nous quittons le bord de mer pour nous rendre dans le quartier historique de Tallinn. Déja nous avons un coup de coeur, ça nous fait penser à notre ville natale, Québec, les rues en pavés qui tournent dans tous les sens, les maisons historiques, les clochers qui pointent vers le ciel et les terrasses de petits restaurants à chaque tournant. 

Nous faisons notre premier arrêt à l'Office du Tourisme où nous sommes accueillis chaleureusement par une dame qui nous conseille judicieusement sur notre itinéraire des prochains jours. Nous achetons des cartes de visites de Tallinn pour 48 heures qui nous donnent accès gratuitement aux musées, aux attractions touristiques et au transport public.

Nous débutons notre marche dans la ville à la Place de la Liberté et nous montons l'escalier pour atteindre la colline Toompea qui surplombe la ville. 



Nous allons visiter Vabamu, le musée des occupations et de la liberté, un musée qui nous prend au coeur, par toutes les occupations récentes que le peuple estonien a vécu.  Pendant 200 ans, le territoire estonien fut une région de l'Empire russe.  En 1920 à l'issue de la Première Guerre mondiale, l'Estonie a acquis son indépendance après une guerre de courte durée contre l'Armée rouge.  Lorsque l'Allemagne a déclaré la guerre à l'Union soviétique en 1941, l'Estonie fut envahie par les Allemands, puis reconquise par l'Armée rouge en 1944. Une partie de la population a fui l'occupant par crainte de représailles et malgré une longue résistance clandestine, ses habitants ont passé sous l'administration soviétique. L'éclatement de l'Union soviétique en 1991 a permis à l'Estonie de retrouver son indépendance. Pour conserver son indépendance face à un voisin russe qui accepte mal le nouvel ordre des choses, l'Estonie a adhéré à l'OTAN et intégré l'Union européenne en 2004.


Pour se changer les idées, nous allons visiter les cathédrales. Nous débutons par la cathédrale Sainte-Marie, qui fut catholique puis devint luthérienne en 1561 et qui appartient maintenant à l'église évangélique-luthérienne. Nous nous rendons ensuite à la magnifique cathédrale russe orthodoxe Alexander Nevsky .

La cathédrale Alexander Nevsky
En face de la cathédrale se trouve le chateau de Toompea qui loge présentement le Parlement du pays.  On ne peut pas le visiter et nous allons plutôt marcher dans le jardin du Gouverneur. 


Par des détours, nous arrivons au musée Niguliste qui, fondée au milieu de 13e siècle, était l'église catholique Saint-Nicholas et est devenue ensuite  luthérienne.  L'église fut très endommagée par les bombardements soviétiques en 1944 et par un feu en 1980.  Elle fut restaurée et devint un musée et une salle de concert en 1984.



Serge a monté les 233 marches jusqu'au sommet du clocher

L'estomac dans les talons, nous allons finalement manger sur une terrasse. Nous ne sommes pas trop gourmands quand même, Serge prend une soupe froide à l'avocat et moi une aux deux poissons.  



Point de vue du haut des remparts
Nous descendons au bas des remparts et allons visiter la maison de la Grande Guilde. Elle fut construite en 1410 à la demande de la confrérie des marchands de la Grande Guilde, qui joua un rôle important dans l'histoire du commerce et des échanges culturels dans l'Europe du Nord à l'époque du Moyen-Âge.  





La maison relate aussi la vie de Ulo Sooster, artiste peintre estonien, qui fut déporté dans un camp de prisonniers en Sibérie durant la 2e guerre.  Il y connut Lidia Serkh, juive née à Moscou, qu'il épousa après la guerre. 2024 marque le 100e anniversaire de naissance de Ulo Sooster, une des figures centrales de l'histoire de l'Estonie


3 commentaires:

  1. C’est vrai que ça ressemble à Québec! Très belle ville avec beaucoup d’histoire! TB

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  2. Les Estoniens ne l'ont vraiment pas eu facile... Je les comprends de craindre la Russie voisine! (Julie)

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  3. L'Estonie est un pays dont on connaît peu l'histoire. Merci de nous en donner un aperçu. Ta soeur

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